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Créations Castille
6 juin 2012

et c'est parti ...

Les grandes idées de notre nouveau gouvernement qui ne vont pas tarder à naître et pendant les vacances comptant sur notre oisivété estivale ...

moi cela me révolte ... continuons à être attentifs et mobilisons nous !!! 

Vu ce matin dans L'express  : 

Cécile Duflot, la ministre du logement, se place en porte-à-faux de son gouvernement en se déclarant favorable à la dépénalisation du cannabis.

REUTERS

Les déclarations de Cécile Duflot, ce mardi matin, en faveur de la dépénalisation du cannabis ont ravivé la polémique qui fait rage à ce sujet au sein des formations de gauche. 

Ministre du gouvernement Ayrault, Cécile Duflot n'en oublie pas ses convictions. Invitée ce mardi matin de BFMTV, la ministre du Logement a réaffirmé son engagement en faveur de la dépénalisation du cannabis. "L'objectif est double: il est de faire baisser le trafic, de supprimer le trafic et la violence notamment, et d'avoir une politique de santé publique, a-t-elle argumenté. Il faut considérer que le cannabis, c'est comme l'alcool et le tabac, même régime: une politique de santé publique et de prévention, notamment vis à vis des plus jeunes". 

Cécile Duflot a modéré ces premiers propos, en précisant qu'elle parlait en tant que secrétaire nationale d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) et non en tant que membre du cabinet Ayrault. Elle reconnaît elle-même "que ce n'est pas la position du gouvernement".  

La ministre a-t-elle été imprudente? A gauche, cette thématique reste sensible et le parti socialiste lui-même est largement divisé sur le sujet. De son côté, la droite ne rate jamais une occasion de dénoncer un supposé laxisme de gauche en la matière. 

Les socialistes en désaccord

Durant la campagne, François Hollande s'est à plusieurs reprises opposé à tout assouplissement de la législation sur le cannabis. Le 20 avril dernier, le candidat socialiste avait ainsi retoqué la proposition de dépénalisation avancée par l'un de ses proches, le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen. Le président du groupe socialiste au Sénat souhaitait transformer le délit de consommation de cannabis en simple contravention. Sur France 2, dans l'émission Des Paroles et des actes , le 26 avril, le candidat avait répété que le cannabis devait "rester un interdit". 

Pourtant, le futur président s'était montré plus souple lors de la primaire socialiste, évoquant alors une concertation européenne qui pourrait aboutir sur "une proposition à l'échelle de l'Europe entière". Depuis, nouvellement élu, il a durci ses propos et invité son gouvernement à le suivre sur ce terrain. 

A gauche, Cécile Duflot et Stéphane Gatignon, maire EELV de Sevran (Seine-Saint-Denis), voient pourtant dans la dépénalisation le seul moyen de lutter contre les trafiquants. De même, l'actuel Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait lui-aussi estimé, avant son entrée au gouvernement, que la question de la légalisation du cannabis n'était "pas tranchée". 

Valls farouchement opposé à la dépénalisation

En revanche, d'autres, comme Manuel Valls, se rangent du côté de l'interdiction. Questionné à ce sujet lors du premier débat des primaires socialistes, le nouveau ministre de l'Intérieur s'était déclaré "fermement opposé, au nom même des valeurs de la gauche (...), à toute concession dans ce domaine". Le député de l'Essonne avait alors dénoncé "les ravages de la drogue sur des jeunes, des gamins dès le collège". En 2011, Manuel Valls avait également critiqué la proposition d'un groupe de travail socialiste présidé par Daniel Vaillant, qui s'était positionné en faveur d'une légalisation du cannabis et de la mise en place d'une "filière nationale" en assurant le contrôle. 

La droite dénonce la cacophonie du gouvernement

Ce mardi, l'UMP n'a pas tardé à réagir aux propos de Cécile Duflot pour mieux souligner la confusion au sein du gouvernement. Secrétaire national de l'UMP, Bruno Beschizza s'est empressé d'exiger une clarification de la part du Premier ministre dans un communiqué de presse. Le syndicaliste policier dénonce "une imposture" si Ayrault se positionne en faveur de la dépénalisation. 

Plus généralement, la droite a toujours fustigé la position des partis de gauche sur la question. "Prêts à confier les lycées de nos enfants à ceux qui plaident pour la légalisation du cannabis et la dépénalisation des drogues ?", attaquait Yves Jégo durant la campagne des régionales en 2010. Bernard Accoyer dénonçait en 2011 "une folie sur le plan de la santé publique". De même, Xavier Bertrand évoquait la dépénalisation comme "une erreur totale et dangereuse pour les jeunes".  

En avril 2012, Valérie Rosso-Debord, députée de Meurthe-et-Moselle, assurait même que "voter Hollande, c'était dire oui à la dépénalisation du cannabis." La déléguée générale adjointe de l'UMP dénonçait la positon de Martine Aubry en sa faveur. Elle mettait en garde contre les dangers de la banalisation de cette drogue dite douce. "Banaliser le cannabis, c'est encourager sa consommation", s'exclamait-elle.  

Plus nuancé, Jean-Pierre Raffarin, bien qu'opposé à une légalisation, "comprend qu'il y ait débat". En France, 1,2 million de personnes consommeraient du cannabis au moins dix fois par mois selon l'Observatoire français des toxicomanies. 

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