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Créations Castille
19 septembre 2010

Dimanche 19 septembre

Evangile selon saint Luc (16, 1-13)

Jésus disait à ses disciples : « Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire, est trompeur aussi dans une grande. Si vous n’avez pas été dignes de confiance avec l’Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ? Et si vous n’avez pas été digne de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier, et aimera le second, ou bien il s’attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. »

 "Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent » 

Pistes de réflexion
Jésus aujourd’hui nous parle d’argent, une affaire de grandes personnes a priori. Mais on peut étendre l’argent à tous les biens matériels et comme le sens de la propriété naît très tôt chez les enfants, ils ont certainement un enseignement à recevoir sur ce sujet.
« Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent » Tout est résumé dans la dernière phrase. Jésus nous invite à un choix radical. « Argent » est écrit avec une majuscule car si on le sert, on le considère comme un Dieu, c’est une idole. Or tout au long de l’ancien testament, Dieu a combattu les idoles (rappelez-vous l’histoire de Moïse dans l’épisode et le veau d’or que l’on a entendu dimanche dernier.) C’est un rappel du premier des commandements : Dieu est unique, il n’y en n’a pas d’autres comme lui. Il faut se méfier des faux dieux qui nous rendent serviles alors que notre Dieu nous veut libres. En effet, si le but de notre journée est de gagner de l’argent, on en voudra toujours plus, on ne sera jamais satisfait, on passera tout notre temps et notre énergie à amasser des biens et on ne sera plus libre de choisir notre vie. Jésus connaît ce piège et nous met en garde car il sait que l’argent ne fait pas le bonheur. L’argent n’est pas un but mais un moyen pour vivre sur terre. C’est à nous de le dominer pour ne pas qu’il nous domine. On dit que l’argent est un bon serviteur mais un mauvais maître. 
Jésus dresse une série d’oppositions : entre une toute petite affaire et une grande affaire, entre l’argent trompeur et le bien véritable, entre les biens étrangers et notre bien. Jésus oppose les biens de ce monde et les biens du Royaume (emploi du futur.) L’argent est trompeur de deux manières. D’abord, il nous fait croire qu’il nous assurera le bonheur or le jour de notre mort, il ne nous servira plus à rien car il n’y a pas grand intérêt à être le plus riche du cimetière. Ensuite, l’argent nous trompe quand nous croyons qu’il nous appartient pour nous tout seuls. Les biens de ce monde sont des biens étrangers, ils ne nous appartiennent pas, ils nous sont confiés pour le bonheur de tous, pour qu’ils soient partagés. 
Le choix radical que Jésus nous propose ne se fait pas en un jour mais est une succession de petits choix qui remettent à chaque fois chaque chose à sa place. C’est une attitude du cœur qui nous ouvre au don : don de nos trésors, don de notre temps, don de tout ce que Dieu nous a confié et que l’on peut partager. Il est plus facile de donner quand on sait que tout est cadeau : notre vie, la création que Dieu a fait pour nous, tout ce que nous possédons.

Source : « L’intelligence des Ecritures », MN Thabut, ed. Soceval

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