Dimanche 4 juillet

EVANGILE - Luc 10, 1...20

Parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui,
dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller. Il leur dit : « La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
 Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
 N'emportez ni argent, ni sac, ni sandale, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
 Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : Paix à cette maison.
 S'il y a là un ami de la paix,votre paix ira reposer sur lui ; sinon elle reviendra sur vous.
 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire.
Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
 Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : Le règne de Dieu est tout proche de vous.
 Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, sortez sur les places et dites :  Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous la secouons pour vous la laisser. Pourtant sachez-le : le règne de Dieu est tout proche.
 Je vous le déclare : au jour du Jugement, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville. »
Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux. Ils racontaient : « Seigneur, même les esprits mauvais nous sont soumis en ton nom. » 
 Jésus leur dit : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l'éclair. Vous, je vous ai donné pouvoir d'écraser serpents et scorpions
et pouvoir sur toute la puissance de l'Ennemi ; et rien ne pourra vous faire du mal.
 Cependant, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. »

Le temps des vacances est là, pour certains, temps de repos, pour d’autres non, alors poursuivons modestement notre route, car le Seigneur vient nous rassasier chaque matin, au cœur même de notre vie ! Prenons le temps, quoique nous fassions durant ces deux mois d’été de donner une part lumineuse de notre cœur au Seigneur ! Part lumineuse, part qui vient de lui et qui nous traverser ! De plus courtes méditations accompagneront ces semaines, mais offrons-nous le temps de rencontrer notre Dieu gratuitement ! 

Acclamez Dieu toute la terre ! 
Ce long psaume d’action de grâce publique, se divise en deux parties dont nous avons dans la liturgie des extraits d’inégale longueur. La première partie, hymne de louange collective est comme reprise en écho par le psalmiste dans son action de grâce individuelle (v 13 à 20). Nous pouvons donc mettre nos pas personnels dans ceux du priant en osant lancer notre cri d’action de grâce au nom de toute la terre. Avec le psaume entier, entrons dans l’acclamation collective, qui commence par un invitatoire : « Acclamez Dieu », invitatoire à rendre grâce à Dieu pour son action dans le cosmos et l’histoire. C’est toute la terre qui est ainsi convoquée à l’acclamation, car Dieu est tout-puissant, tant vis-à-vis des forces cosmiques, comme Rahab, Léviathan que dans l’histoire où les ennemis d’Israël sont vaincus. La terre entière peut bien se prosterner devant Dieu ! Reprenons en échos de ce psaumes la lecture d’Isaïe « je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve et la gloire des nations comme un torrent qui déborde. » Or cette toute puissance sur les nations, Jésus la renverse : « Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. N’emportez ni argent, ni sac, ni sandale ... ». Jésus nous murmure au cœur que oui, aujourd’hui c’est munis de la puissance de sa résurrection, fleuve qui déborde comme un torrent que nous pouvons aller à travers le monde acclamer Dieu ! 

 

La Parole et l’Esprit nous devancent ... pour des actions redoutables : 
proposer l’amour fou du Seigneur ! 
De quel amour suis-je animé pour acclamer Dieu, par toute la terre ?

 
Venez et voyez les hauts faits de Dieu 
Deuxième invitatoire dans cette première partie du psaume, qui magnifie l’œuvre salvifique de Dieu, en particulier la sortie d’Égypte par le passage de la mer Rouge : « il changea la mer en terre ferme. » Ainsi, la liturgie consiste à entrer en communion avec Dieu, au moyen du credo primitif (Jos 24, 2-13) qui évoque les grandes interventions de Dieu en faveur d’Israël : Dieu est fidèle, il tient promesse et le Peuple ne cesse de le chanter. Ainsi le credo primitif constitue-t-il une trame fondamentale de la liturgie. 
C’est peut-être pour nous l’occasion de reprendre notre credo, le kérygme primitif de l’Église, et de le chanter dans cet acte de foi qui devient louange et reconnaissance ! 

 

La Parole et l’Esprit nous donnent les mots pour Le dire 
Quel Dieu professons-nous ?

 
Venez, écoutez vous tous qui craignez Dieu ! 
Nous sautons, à la dernière strophe du psaume mais chargés de la troisième invitation à rendre grâce pour les hauts faits de Dieu et de la première raison personnelle ! Nous sommes donc chargés de cette invitation à participer à l’offrande du sacrifice ! Ce sacrifice qui est reconnaissance des faveurs reçues de Dieu. Sacrifice de louange, sacrifice d’offrande de nous-mêmes, c’est chargé de toutes ces odeurs de bêtes offertes que le psalmiste ajoute la sienne ... Il ne cesse de vouloir inviter à rendre grâce avec lui et pour lui, car Dieu n’a pas écarté sa prière. Il invite ses auditeurs à être témoins de l’assistance de Dieu dans sa vie. Dieu a écouté la supplication de l’innocent ! La prière se conclut par la fidélité amoureuse de Dieu qui exauce la prière et qui se rend ainsi tout proche de l’orant. Craindre Dieu, c’est ainsi entrer dans son intimité, dans la communion, sans distance ... mais qui est aussi invitation à tous de suivre le même chemin ! 

La Parole et l’Esprit façonnent notre cœur, lieu de la rencontre. 
Quelle écoute et quelle crainte nous animent ? 
Écoute et crainte de la Bien Aimée ?