En parcourant le net, en attendant mon petit
je suis tombée sur cet article très intéressant de FC, un sujet qui me tient à cœur et qui retient toute mon attention notamment quant à l’éducation de mes enfants …
j’ai l’impression de redire sans cesse les mêmes choses, et cela tous les jours …j’ai un petit espoir Bille de Clown répond spontanément …ouf tout n’est pas encore perdu !!!
je vous laisse le lire …
Un jour, dans le métro parisien, à une heure de grande affluence. Arrêt à la station, ouverture des portes. Une foule descend. Une autre monte. Dans un wagon bondé, je suis témoin d’une petite scène juste à côté de moi. Dans cette foule compacte, une dame âgée s’approche des banquettes où quatre personnes semblent absorbées par leur lecture. Mais un homme d’une quarantaine d’années lève le nez, prompt à se lever pour céder sa place. La vieille dame refuse en faisant des manières. Alors une jeune femme s’écrie : « Je vous en prie, Madame, ne refusez pas, c’est tellement rare ! »
Oui, la politesse est devenue une denrée trop rare, et la galanterie un art dépassé. Pourtant la politesse, cet « art de se gêner pour ne pas gêner les autres » est indispensable à toute vie sociale.
« Seule l’ouverture à l’altérité avec pour horizon l’universalité, donc la civilisation, nous livre la condition suffisante d’une personnalité pleinement humaine » écrit l’intellectuel bulgare Tzvetan Todorov, montrant le lien entre l’attention à l’autre et civilisation.
Mais pour un chrétien, il y a plus.
Au-delà du geste de politesse qui peut paraître conventionnel, je suis amenée à aimer comme Dieu aime. En même temps, le fait de poser un geste – main tendue, parole échangée, service rendu – me permet d’être dans la réalité, d’aimer « en actes et en vérité ». En ce sens, la politesse vue comme une disponibilité à aller à la rencontre du prochain, peut être un premier pas et même un signe de charité.
Benoît XVI dans sa lettre encyclique Dieu est amour, explique fort bien ce processus : « L’amour du prochain […] consiste précisément dans le fait que j’aime aussi, en Dieu et avec Dieu, la personne que je ne connais même pas. […]
Au-delà de l’apparence extérieure de l’autre, jaillit son attente intérieure d’un geste d’amour, d’un geste d’attention, que je ne lui donne pas seulement à travers des organisations créées à cet effet, l’acceptant peut être comme une nécessité politique.
Je vois avec les yeux du Christ et je peux donner à l’autre bien plus que les choses qui lui sont extérieurement nécessaires : je peux lui donner le regard d’amour dont il a besoin. »
Raphaëlle Simon
Frédéric Rouvillois, Histoire de la politesse de 1789 à nos jours, Flammarion, 2006
- Commencer par soi. La politesse commence par soi-même. Se respecter est une manière de montrer aux autres qu’on les respecte aussi. Apparence soignée, langage correct...
- Être courtois avec ses proches. On oublie souvent le b.a.-ba de la politesse avec ses plus proches (mari, enfants, parents...) : bonjour, merci, s’il vous plaît, pardon.
- Sourire à tous. Politesse du cœur par excellence, le sourire permet de rejoindre l’autre, au-delà des usages socioculturels, et de désamorcer les situations où l’on se passerait volontiers de politesse...
R. S